Je peux disparaître

L'exposition de Tanya Akhmetgalieva

10 septembre - 8 novembre 2020

Déconseillé aux moins de 6 ans

Commissaire de l'exposition: Katarina Lopatkina.

L'exposition de Tanya Akhmetgalieva "Je peux disparaître" est une révision artistique des œuvres de l'artiste des dernières années. L'exposition commence par les textiles "Scintillement 4" et "Scintillement 5" (2015 - 2016) qui à l'époque sont devenues sa marque distinctive. Quatre salles et l'escalier hébergent les installations vidéo sur lesquelles l'artiste a travaillé pendant ce dernier temps, dans d'autres espaces on peut voir ses dernières peintures et œuvres graphiques (2019 - 2020).

Toutes ces œuvres sont unies par les thèmes essentiels qui surgissent constamment dans les créations d'Akhmetgalieva - ce sont les illusions, la stratification de la réalité, le doublement des images, les scintillement des sens.

"Dans mes œuvres, une personne semble vivre comme un brouillon, un croquis, qui seulement dans le futur devra acquérir une forme complète ..." - dit l'artiste, mais en fait le monde entier dans sa réalité actuelle pour elle est un croquis qui doit encore se trouver. Dans la recherche constante de la forme et le raffinement sans fin des contours et des options de coloration, les "Sosies" préférés de l'artiste (2018) naissent et mutent au-delà de toute reconnaissance, obtenant de nouvelles incarnations, les objets les plus simples et les plus courants. Dans les séries graphiques "Si tu veux, je peux disparaître" (2020) et "Hôtel Provisorium 13" (2020), les baies font pousser des épines, les lèvres tendres cachent des crocs, une plante semi-abstraite fleurit avec la tête d'un oiseau.

Au fur et à mesure qu'on avance dans l'exposition, tout change constamment. Une chambre secrète enchantée des morceaux des rêves devient rapidement un Parc d'attraction fou, où fantaisies et phobies se mélangent dans un cocktail enivrant néo-surréaliste. La réalité instable se propage en couches séparées.

La boîte remplie des yeux de poupée, trouvée au marché aux puces à Bâle, en Suisse et qui est devenue par la suite l'œuvre "Collection des cristaux #2" (2019) inspire l'artiste à la création d'une toute une série des peintures "Gamebreakers" (2020). Des toiles de cette série, des yeux de formes et de tailles variées, menant leur propre vie variée, regardent avec le spectateur avec curiosité.

Non seulement les objets mutent, mais aussi le sens même de l'espace. Les éclairs de lumière autour des lustres brodés de fils se transforment en scintillement froid d'une boîte aux yeux de poupée ("Collection des cristaux", 2019). S'intensifiant progressivement, il devient vif, rythmé et impitoyable. Cette lumière, séduisant le spectateur dans la vidéo "Peut-être aurait-elle ri" (2020), devient hypnotisante et vénéneuse dans l'installation vidéo "La journée remplie d'espoir" (2018) et torride - dans "Nuage brillant" (2020). L'intoxication orgiastique au néon se termine par une perte complète des signaux - une éclipse. Et cela se répète en boucle.

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