Expositions

Arrivée du train

23 mars - 20 mai 2018

Déconseillé aux moins de 6 ans

Organisateur: Centre national d'art contemporain au sein du Centre National des musées et d'expositions "ROSIZO"
Partenaire: Fondation Culturelle Ekaterina
Sponsor du projet: Groupe de sociétés "Stroyteks"

Commissaires: Vitaliy Patsiukov, Catherine Drakunova, Anastasia Kozachenko, Svetlana Makeeva
Architecte de l'exposition Konstantin Larin

Le projet d'exposition volumineux "L'arrivée du train" regroupe plus d'une centaine d'oeuvres d'artistes nationaux et étrangers et se situe dans l'espace de la Fondation culturelle Ekaterina. L'exposition parle du phénomène du train dans la culture mondiale - sa dynamique, son apparition surprise, le fait d'arrivée et l'intrusion à la réalité sont devenus un symbole canonique des changements et du mouvement inexorable de l'histoire en avant.

C'est exactement l'image du train et les contextes sémantiques y liés ont enrichi l'art contemporain et ont ouvert un espace unique des communications artistiques. Le monde technogène apparu dans la période de naissance des appareils mécaniques, a trouvé son caractère unique précisément avec l'arrivée des chemins de fer dans la civilisation, avec la possibilité d'aller n'importe où sur la planète, parcourant son territoire, ses tunnels et ses ponts.

L'image du train est un élément clé de l'exposition ce qui est directement reflété dans la solution architecturale - le spectateur est invité d'entrer dans le wagon, de parcourir un convoi ferroviaire et faire un voyage passionnant de 120 ans avec les artistes clés contemporains.

Vitaly Patsyukov, commissaire du projet:
"Notre train se déplace à travers les points nodaux de la culture et de la réalité sociale, en surmontant les strates temporelles et les vastes territoires. Nous voyons son image sous différentes formes, genres et techniques - dans la chronique documentaire, le premier siècle du cinéma muet, avant-garde du cinéma et de l'art vidéo, la peinture, la musique et la littérature. Nous voyageons en traversant le territoire artistique de l'Europe, de la Russie, des États-Unis, en unissant les pays, leur culture et leur histoire en une seule et même intégrité. Ici, nous pouvons voir et le train funèbre avec le corps de Lénine, et le train de la Victoire à la Seconde Guerre Mondiale, et le wagon qui ramène de l'Allemagne Tchekhov décédé dans le compartiment congélateur pour les huîtres et les trains industrieux Transsibérien, projetés dans l'avenir. Faisant une percée dans la nouvelle ère de l'information, le train devient un nouveau support informationnel, un nouveau symbole de la communication, un moyen de progrès, qui traverse toute l'histoire de notre civilisation. Nous le montrons aussi clairement que possible, d'une manière spectaculaire et nostalgique. Le spectateur n'est pas seulement présent, il prend réellement ce train, rejoint cet espace et l'influence".

Au début de l'exposition nous nous trouvons dans un "Train historique". Le cinématographe a immédiatement adopté le caractère imagé des chemins de fer - le spectateur est accueilli par les frères Lumière et leur film "L'arrivée d'un train en gare de la Ciotat" présenté au public il y a plus d'un siècle ainsi que "Le voyage extraordinaire" de Georges Méliès, les "Trains silencieux" d'Edison et les films de Man Ray, nés au rythmes des premières mélodies de jazz. Le leitmotiv de cette section est le Transsibérien qui a bouleversé les esprits de nombreux représentants de l'avant-garde européenne.

Les communications ferroviaires ici se transforment en un lien entre la culture nationale et l'histoire mondiale. Dans la composition vidéo "La suite transsibérienne" de Vladimir Smolyar est visualisée la métaphore d'avancement du train à travers l'espace artistique du continent eurasien. Sur le fond d'un convoi ferroviaire, au rythme de cliquètement des roues accompagné par la Symphonie no. 8 de Dmitry Chostakovitch, défilent à grande vitesse les toiles les plus éminents du siècle - "Les soldats" de Mikhaïl Larionov, "Les paysans" de Kasimir Malevitch, "Les volants" de Marc Chagall et les images du cubisme orphique de Sonia et Robert Delaunay. Cette partie de l'exposition se termine par une vidéo célèbre pour la chanson de Boris Grebenshchikov "Ce train est en feu".

La section de l'exposition "Le dépôt de la consolidation de la paix" parle des réalisations du cinéma soviétique des années 1930 à travers des fragments des films "La symphonie de Donbass" de Dziga Vertov, "Pacific 231" de Mikhaïl Tsekhanovsky et "Le train-cinéma" d'Alexandre Medvedkine. Ensuite nous nous retrouvons aux États-Unis où le sujet du train a été vivement exprimé dans la stylistique des westerns et des comédies musicales comme "Le Vol du grand rapide" et "Tu seras mon mari".

Le train entre sur le territoire de la culture contemporaine, représentée par le triptyque "Prendre le train" de Vladimir Yankylevsky, l'art vidéo de Marina Fomenko et Aleksandra Mitlyanskaya, traverse l'Europe dans l'oeuvre de la néerlandaise russe Marina Chernikova et directement de là-bas, nous emmène dans le train électrique de banlieue moscovite d'Olga Chernysheva. Le temps et l'espace d'exposition ne sont pas construits d'une manière non-linéaire - dans la vidéo à deux canaux de Natalia et Valeriy Cherkashin nous entrons dans la voiture de métro à Times Square et sortons à la Place Rouge.

Dans la section "Le dépôt" sont présentées les oeuvres originales des peintres soviétiques en technique de photo-montage et les affiches constructivistes originales qui font des éloges à la puissance industrielle des trains. Ici même, le visiteur de l'exposition verra l'installation métallisée d'Alla Urban et le projet qui relie le contexte visuel du "Grand Verre" de Marcel Duchamp à l'acoustique de John Cage.

La dernière partie de l'exposition "Lieu d'action - le train" enrichit le champ sémantique du projet avec des références à l'image du train dans la fiction, le théâtre et dans les oeuvres des artistes classiques de la seconde avant-garde russe.

Cette section est inaugurée par une nouvelle oeuvre de Constantine Batynkov "Les Compositions avec l'image du train" qui riment avec les installations photo de Lev Melikhov, Vladislav Efimov, la chronique des archives de l'arrivée d'un légendaire "Train de la victoire" le 10 mai 1945. Cette salle permet de voir les nouveaux systèmes pittoresques - les compositions d'Ilya Kabakov et Eric Boulatov, les oeuvres de Semyon Faïbisovitch, Pavel Otdelnov et Igor Chirchkov étudiant les liens entre la tradition et la possibilité d'une nouvelle optique visuelle. Une des toiles clés de la section - une oeuvre réaliste de Kuzma Nikolaev "La pose d'une voie ferroviaire à Magnitogorsk" de la collection de "ROSIZO".

Les associations littéraires théâtrales sont représentées dans la "Salle d'Anna Karénine", marquée par une sorte d'épigraphe - l'objet de Sergueï Katran d'après la conférence de Vladimir Nabokov et l'installation binaire de Natalia Danberg proposant la nouvelle dramaturgie du roman où le jeu créatif de l'enfant protège de la mort l'héroïne de Lev Tolstoï. Ce thème est complété par le train qui roule à toute vitesse d'Anna Efremova, celui de Pavel Florensky qui se déplace en perspective inverse, reliant le passé et le futur de notre histoire et nous invitant à entrer dans une magique "Gare pour deux" de Léonid Tichkov. Projetée sur nous, la lumière vive provenant du phare de ce train inaugure une installation totale nostalgique d'Alexandre Brodsky- un wagon platskart qui se balance régulièrement, avec ses fenêtres qui scintillent et qui est tourné vers la mémoire culturelle de notre enfance. Une place particulière dans ce territoire artistique et philosophique est accordée au "bureau" de Vadim Abdrachitov, maître du nouvel language du cinéma qui utilise l'image du train dans la dramaturgie radicale socio-culturelle.

L'exposition se termine par l'étendue infinie d'une image sonore d'une locomotive, un projet intégral acoustique de Sergueï Filatov diffusant son signal dans l'espace d'une installation à deux canaux de Sergueï Golovatch "Station suivante - Chinatown" (Russie - Chine).

La flèche du Transsibérien se dirige vers l'Est où le visiteur de l'exposition termine son voyage, vivant le phénomène du train dans le contexte culturel du dernier centenaire et découvrant dans sa conscience les nouvelles formes d'existence dans notre réalité technogène.

Les organisateurs et les commissaires de l'exposition tiennent à remercier la Fondation culturelle Ekaterina et personnellement ses fondateurs Ekaterina et Vladimir Semenikhin pour les oeuvres de leur collection mises à disposition ainsi que pour le soutien accordé en organisation et en tenue du projet.

 

HORAIRES D'OUVERTURE

Horaires d'ouverture (pendant les expositions):

Tous les jours (sauf le lundi)
de 11h à 20h
La caisse est ouverte jusqu'à 19h30

 


Contacts

Téléphone: +7 (495) 621 55 22

E-mail: info@ekaterina-foundation.ru

Magasin: +7 (495) 626 06 89

Adresse: 107031, Moscou, 21/5, rue Kouznetsky most, entrée 8, l'entrée du coté de la rue Bolchaïa Loubïanka.