Expositions
Photobiennale 2012
Neuvième mois international de photographie à Moscou
13 mars - 13 mai 2012
Liu Bolin "L'HOMME INVISIBLE"
Dans le cadre du neuvième festival international "Photobiennale - 2012" MAMM, Fondation culturelle Ekaterina et galerie Paris-Beijing (Paris) ont présenté l'exposition d'uvres du photographe chinois Liu Bolin connu sous un pseudonyme "L'homme invisible" (The Invisible Man).
Liu Bolin est né en 1973 en province Shandong, en 1995 il a fini ses études à l'Académie des beaux arts, en 2001 il a eu son master en beaux arts à l'Académie Central de Beaux Arts avec un diplôme de sculpteur. Liu Bolin est un brillant représentant d'un soi-disant "art nouveau", apparu comme résultat de changements survenus dans les pays ex-socialistes. La libéralisation, la modernisation, la démocratisation ont touché tous les domaines de la vie de la société chinoise contemporaine. L'uvre de Liu Bolin a été particulièrement influencée par le modèle culturel bipolaire où les traditions et les influences étrangères, l'ancien et le nouveau sont en interaction et contradiction constantes. L'environnement constamment changeant crée le besoin de changer de couleur selon l'environnement comme font les caméléons. Le mimétisme est une capacité qui est parfois nécessaire à une personne contemporaine normale pour diminuer l'inconfort du fait de vivre en société.
La série "Camouflages Urbains" est consacrée à une personnalité à part, privée d'individualisme qui pourrait la distinguer de la foule. C'est une personne seule, son corps n'exprime rien et ne bouge pas, ses yeux sont fermés comme s'il s'observait lui-même en faisant le psychanalyse. Les personnages ne se trouvent pas ici, c'est comme s'ils étaient absents et laissent une impression surréaliste. L'individualité est vraiment délavée et une personne suspicieuse préfère disparaitre et se perdre parmi les décorations. La figure d'une personne qui se tient débout peut rester inaperçue, se perdre dans le dessin de fond. Sur le premier plan passe nonchalamment un slogan qui laisse sa trace, modifiant d'une manière ou d'une autre la perception d'une image.
Liu Bolin pendant la création de ses uvres a recours à plusieurs moyens - la sculpture, la performance, le body art, la photographie et tout cela en même temps.
Le personnage immobile se transforme en sculpture qui est décorée par body art. Le corps de la personne se confond avec le fond avant de disparaitre complètement. Et c'est seulement à la fin que la photographie apparait.
Organisateurs: Gouvernement de Moscou, Département de la culture de la ville de Moscou, Multimédia Art Musée (Moscou), Musée "Maison moscovite de photographie", Fondation culturelle Ekaterina, galerie Paris-Beijing (Paris)
Commissaire: Romain Degoul
G.R.A.M. "PARLEMENT"
Le groupe autrichien G.R.A.M. a été fondé par Günther Holler- Schuster, Martin Behr, Ronald Walter et Armin Ranner et Martin Behr à Graz en 1987.
Au cours du projet "Parlement" (2011) les artistes de G.R.A.M. se reportent à la culture contemporaine politique et étudient comment les députés des différents pays du monde dépassent les limites des décence et pendant les disputes ont recours à l'altercation physique et parfois à une force rude. Les scènes de véritables querelles on peut les voir dans les parlements en Asie et de l'Europe et il n'y a pas longtemps les incidents pareils sont devenus publics en Corée du Sud, en Thaïlande, en Ukraine et en Turquie.
Les artistes ont choisi dix bagarres dans les différents parlements du monde, ont trouvé des comparses avec l'aide desquels ont été reconstruites ces scènes dans les salle de délibération de la ville de Graz. Cette action a aidé à poser des questions sur les lectures différentes des documents visuels contemporains, sur le problème de réalisme en photographie. Une telle réalisation des actions spontanées désoriente et angoisse le spectateur en appelant à répondre à un nombre de questions. Quelles sont les causes de l'antipathie que les gens commencent à éprouver les uns envers les autres. Est-ce qu'on a affaire à l'image de la réalité ou à une performance?
Les caméras fixent les éclats instantanés de tension politique auxquels sont sujets le plus souvent les hommes. Les héros bousculent, frappent, donnent des coups de pied et étranglent les uns les autres - leurs expressions du visage, les poses maniéristes, les gestes émotionnelles et éloquentes accentuées par les contrastes des ombres et des lumières et la composition dynamique, rappellent aux spectateurs les peintures religieuses de l'époque baroque. Dans ce cycle, mettant en scène les actions des politiques bagarrants, G.R.A.M. poursuit aussi le thème du projet " Les anarchistes innocents" de l'année 1999 où étaient représentées les scènes des comédies populaires des années 20 de Stan Laurel et d'Oliver Hardy.
Organisateurs: Gouvernement de Moscou, Département de la culture de la ville de Moscou, Multimédia Art Musée(Moscou), musée "Maison moscovite de la photographie", Fondation culturelle Ekaterina, galerie Christine Knig, Vienne
Bernard Plossu "DE LA CALIFORNIE À NEW-MEXICO. SUD-OUEST DE L'AMERIQUE, 1966 - 1985"
À la fin des années 50, moi, gamin parisien allait au cinéma avec mon père regarder des western. C'était mon premier contact avec les États-Unis, vaste espace sur l'écran du cinéma.
Ensuite, quand j'avais 14 ans, en 1959 sont apparus disques d'Elvis Presley! C'était fou! Toute ma génération les écoutait tout le temps, dansait!
Du 1961 au 1965 l'essentiel c'est le jazz on allait aux concerts au théâtre "Olympia" regarder Monk, écouter Jazz Messengers ou dans les jazz-clubs comme Chat qui Pêche ou the Blue Note à Paris-même là-bas la culture américaine était présente!
En 1966 je rencontre les amis américain au Mexique où j'allais quand j'étais étudiant et ils m'emmènent en été à Big Sur sur la côte Pacifique de la Californie et dans la région Haght-Ashbury à San Francisco - j'étais témoin du tout début du mouvement hippie, en outre je passais beaucoup de temps avec les beatniks de la génération précédente. Il s'est avéré que toute la culture d'un jeune français était ... américaine!
Au cours de toute l'été 1966 j'ai beaucoup filmé, j'ai rencontré Joan Bæz, Allen Ginsberg et autres..!
C'est comme ça que je suis devenu photographe.
En 1970 j'ai beaucoup filmé aux États-Unis pour mon travail et je suis devenu bilingue.
En 1977 je me suis marié et là-bas aussi le 14 juillet 1978 à Taos est né mon fils aîné Shane.
Ensuite pendant de longues années j'ai voyagé dans le sud-est d'Amérique, je cherchais des paysages des westerns qui me hantaient depuis mon enfance, je marchais sur les traces des chefs d'Apache Cochise et Geronimo!
Comme ça je suis devenu touriste et je photographiais des vastes espaces mais les empreintes je les faisais petites - c'est un "Jardin de poussière".
Après, en 1985 je suis parti pour toujours. Je suis retourné en Europe. J'ai des milliers des photos de l'Ouest d'Amériques faites en route, dans les villes, dans la nature, je photographiais de différents endroits, les femmes, les jeunes de la nouvelle génération de Californie et ici, à cette exposition, mes photos sont pour vous. Bernard Plossu.
Organisateurs: Gouvernement de Moscou, Département de la culture de la ville de Moscou, Multimédia Art Musée(Moscou), Musée "Maison moscovite de la photographie", Maison européenne de la photographie(Moscou), Fondation culturelle Ekaterina avec le soutien de l'Ambassade de France.
Commissaire: Agnès de Gouvion Saint-Cyr