Expositions
L'exposition personnelle de Tahir Salahov
16 janvier - 1 mars 2009
Du 16 janvier au 1 mars les salles de la Fondation ont accueilli l'exposition personnelle de l'artiste Tahir Salahov. Tahir Salahov est une personnalité éminente de l'art russe, fondateur d'un "style sévère", un classique vivant qui a beaucoup contribué non seulement à l'art mais aussi aux représentants de l'art. Presque pendant trente ans Salahov occupait des postes de dirigeant à l'Union des Peintres de l'URSS ce que lui a donné la possibilité d'apporter le soutien aux jeunes artistes, soutenir les étudiants de l'Institut de Sourikov et des non-conformistes. Avec sa participation directe à la fin des années 80 - début des années 90 ont été organisées des expositions personnelles de Robert Rauschenberg, James Rosenquist, Gunther Uecker, Francis Bacon, Jean Tingely, Giorgio Morandi, Iannis Kounellis, Gilbert & George. Mais le fonctionnaire Salahov n'a pas pu masquer Salahov en tant qu'artiste qui en plus de 60 ans de son activité créatrice a créé quelques centaines d'uvres pittoresques et graphiques dont quelques dizaines sont de plein droit considérées comme les chef-d'uvres d'art russe.
Dans le cadre de l'exposition retrospective consacrée au 80-ème anniversaire de l'artiste ont été présentées les uvres les plus connues de l'artiste ainsi que les uvres connues aux spectateurs russes uniquement par les publications dans les catalogues et les monographies, les toiles du musée et de la pinacothèque d'Azerbaïdjan: "L'échelon matinal" (1958), "Le réservoir" (1959), "Les tunnels de Prague" (1961), "Le portrait du poète Sabir" (1962), "La tour Devitchia" (1969), "La nouvelle mer" (1970).
Un des leaders du "style sévère", Tahir Salahov dans la fin des années 50 - début des années 60 a été en tête d'un rébellion des jeunes contre l'hypocrisie du réalisme socialiste du temps de Staline d'une part et la peinture pour la peinture de l'autre. Il a préféré à la manière lisse socio-réaliste le style dynamique et graphique d'Alexandre Deineka et le modernisme de Cézanne les uvres de qui il a connu pendant son enfance à Bakou à l'époque de la guerre. Il a préféré aussi aux sujets canoniques de la peinture soviétique la vérité de la vie qu'il a cherché parmi les pétroliers, les pêcheurs et dans la nature de l'Azerbaïdjan natal. Créé il y a plus d'un demi-siècle, ces peintures et ont pas perdu leur crédibilité artistique et historique, peut-être parce que Tahir Salahov a un don rare et précieux pour un artiste de généralisations épiques. Ces toiles créées il y a plus d'un demi-siècle, n'ont pas perdu leur crédibilité artistique et historique, peut-être c'est parce que Tahir Salahov a un don rare et précieux pour un artiste - le don d'une généralisation épique.
Mais Salahov n'est pas seulement l'artiste de la "vérité de la vie". À son pinceau appartiennent non seulement les plus connus mais peut-être les meilleurs exemples des portraits - les perles de la Galerie Tretiakov - "Aïdan" (1967), "Portrait d'un compositeur Kar Karaëv" (1960), Portrait d'un compositeur Dmitry Shostakovich (1974 - 1976) etc.
La retrospective de Salahov a donné l'occasion de présenter au public ses nouvelles uvres et aussi un nombre d'uvres pratiquement inconnues au grand public comme une toile monumentale "À toi, l'humanité!", peinte en 1961, il n'y a pas longtemps avant le premier vol de l'homme dans l'espace. À l'époque ce tableau qui aurait pu être le symbole d'un nouveau siècle de l'espace, a été jugé comme profondément formaliste. Et ce n'est qu'aujourd'hui qu'on ait une occasion unique de découvrir ce chef-d'uvre inattendu où le romantisme du "style sévère" s'étant déjà familiarisé avec les vastes espaces terrestres, les fonds des océans et les sous-sols, a pris son envol vers le futur.